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Et si on apprenait à renforcer notre estime ?

L’estime de soi est nécessaire à l’épanouissement personnel. Elle se construit notamment dans l’enfance, et passe en grande partie par la satisfaction des besoins fondamentaux à cette période de notre vie. Parfois, il se peut qu’elle soit altérée. Comment reprendre le contrôle de son estime ? Comment booster cette dernière ? Et si cela passait par une meilleure connaissance de nous-mêmes… 

L’estime de soi : qu’est-ce que c’est ?

“Est-ce que je m’aime ?”, “Est-ce que j’apprécie qui je suis ?”, “Est-ce que j’aime l’image que je renvoie ?” L’estime de soi est une part fondamentale de notre personnalité. Elle est placée au carrefour de 3 composantes essentielles du “soi” :  comportementale, cognitive et émotionnelle. Selon cet article : “Elle comporte des aspects comportementaux et cognitifs (...). L’estime de soi reste pour une grande part une dimension fortement affective de notre personne : elle dépend de notre humeur de base, qu’elle influence fortement en retour”. 

Le modèle cognitivo-comportemental, ou l’importance de comprendre nos émotions

Pour comprendre comment fonctionne notre estime, il faut se concentrer sur ce qu’on appelle le modèle cognitivo-comportemental, a.k.a le circuit entre les émotions, les comportements et les cognitions. 

Il faut savoir que les émotions (« ce que je ressens ») influencent les comportements (« ce que je fais »), qui ont eux-mêmes un impact sur les cognitions (« ce que je pense »), puis sur les émotions, et ainsi de suite. On peut complexifier encore plus ce circuit en y ajoutant la situation initiale et les conséquences. La situation initiale (« ce qui se passe ») influence les pensées, les émotions puis les comportements, et enfin les conséquences émotionnelles, relationnelles, et matérielles.

Pour pouvoir prendre du recul sur nos actions et comportements, Il est donc important de pouvoir identifier ses émotions.

Les principales émotions pouvant être ressenties

  • Anxiété, angoisse, peur, panique
  • Colère, irritation, amertume
  • Joie, moment de plaisir
  • Espoir
  • Désespoir
  • Tristesse, découragement, détresse
  • Regret, nostalgie
  • Culpabilité
  • Honte
  • Surprise
  • Dégoût

Voici un schéma représentant « la fleur de l'estime de soi »

L’importance de la confiance 

L’estime de soi ne va pas sans la confiance et la confiance ne va pas sans l’estime de soi. Un peu comme Roméo et Juliette, Laurel et Hardy, Tic et Tac… Elles sont liées. 

La confiance ? C’est croire sans preuve. Pour s’engager dans une direction, dans un projet, avec quelqu’un ou simplement dans une situation nouvelle, la confiance nous est indispensable. 

L'estime de soi donne de la confiance par la projection de nos capacités

  • Se dire si on va y arriver ou non 
  • Savoir si on en est capable ou non 

L'estime de soi nous donne à la fois l'envie d'y aller, et en même temps, le parachute. Si on fait une erreur, ce n’est pas dramatique. La confiance, elle, nous aide à passer à l’action car on ne sait jamais ce qui va se passer. Pour foncer, il faut croire en nous et se faire confiance. 

Peut-on avoir une bonne confiance en soi sans une bonne estime de soi ? Cela semble difficile. En effet, la confiance en soi sera forcément altérée si nous avons une mauvaise estime de nous-même. Il est donc indispensable d’avoir une bonne estime de soi pour agir en toute confiance.

L’estime de soi, ça se travaille !

Heureusement pour nous, l’estime de soi se travaille. Elle est la résultante d’une boucle positive concrète :


Il en est de même pour la boucle de la basse estime de soi :


Pour influencer cette estime de soi positive, il nous faut les bonnes clés. 

Ces clés touchent à 3 domaines

Le rapport à soi-même
1. Se connaître
2. S’accepter
3. Être honnête avec soi-même

Le rapport à l’action
4. Agir
5. Faire taire le critique intérieur
6. Accepter l’échec

Le rapport aux autres
7. S’affirmer
8. Être empathique
9. S’appuyer sur le soutien social

Une bonne estime passe par une connaissance de soi. C'est un rapport honnête à soi-même, à travers une connaissance parfaite de soi. C'est une appréciation de ses qualités et une reconnaissance de ses défauts et imperfections sans que cela ne génère des sentiments de honte ou des complexes.

Le rapport à l'action, c’est un rapport engagé. Le rapport à l'autre, c'est un rapport de plaisir équilibré à l’autre, cherchant à se lier et à créer des communautés, des appartenances. Le tout englobé d'une humeur plutôt positive qui nous donne de l’enthousiasme, de l’entrain et assez de plaisir pour s'engager dans l'action afin d’établir une relation aux autres équilibrée, affirmée et assertive.

Pour booster encore plus notre estime - et mettre en place des techniques afin de prendre du recul sur nos actions, comportements et pensées négatives - il est indispensable de réaliser un travail cognitif et comportemental qui suit ces différentes étapes : 

  • L’auto-observation 
  • La discussion des pensées 
  • La ré-attribution des responsabilités 
  • Le décentrage.

L’auto-observation
Lorsque l’on veut s’exercer à la restructuration cognitive via l’auto-observation :

  1. Il faut tout d’abord décrire la situation : l'événement produisant l’émotion déplaisante ou le fil de pensées produisant l’émotion déplaisante
  2. Il faut ensuite préciser l’émotion ressentie et évaluer son intensité
  3. L’étape suivante est d’écrire la pensée automatique et d’évaluer son niveau de croyance
  4. Ensuite, il s’agit d’écrire la pensée rationnelle répondant à la pensée automatique, et là aussi, d’évaluer son niveau de croyance
  5. Enfin, il faut réévaluer le niveau de croyance de la pensée automatique, et spécifier les émotions résultantes

La discussion des pensées
Il s’agit d’analyser les pensées automatiques, en les remettant en cause, en se demandant toujours s’il s’agit d’une vision exacte des choses ou de sa propre interprétation de la réalité.
Il faut aussi tester l’évidence : “Toutes les prédictions négatives que je peux faire vont-elles se réaliser ?”, se demander le nombre d’arguments objectifs allant dans le sens de la pensée négative, ou non, et se demander si on ne trouve pas un intérêt à voir les choses d’un point de vue aussi négatif...

La ré-attribution des responsabilités
Il s’agit là de se demander si l’on est aussi responsable qu’on le pense. Il faut essayer de mesurer sa part réelle de responsabilité, à soi et aux autres.

Le décentrage
Le décentrage consiste à se mettre dans la peau d’un autre : “Si un ami proche était dans votre situation, quel discours et quels conseils lui donneriez-vous ? Pourriez-vous vous appliquer ces conseils à vous-même ?” Le décentrage consiste également à comparer l’impact sur le plan émotionnel, des émotions ressenties dans la version négative et pessimiste des faits VS dans la nouvelle optique, positive.

En conclusion, analyser ses pensées, c’est s’efforcer de sortir d’une interprétation négative, souvent dépressive ou anxieuse de la réalité. C’est voir cette réalité avec plus d’objectivité. Cela nécessite de l'entraînement, dès lors qu’une situation difficile se présente à nous.
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