Le blog de Stream Affect

Ces complexes qui nous gâchent la vie !

« Il est incroyable de voir la quantité de personnes complexées par leur corps et combien si peu le sont par leurs pensées. » Andrzej Bogdan Saramonowicz

Être obnubilé(e) par son nez, ses seins, ses fesses ou encore ses poignées d’amour est un sentiment naturel. Ce dernier est bien souvent exacerbé par notre société et le regard des autres. Depuis quelques années, les troubles psychologiques, tels que la dysmorphophobie ou l'anorexie, ne cessent d’augmenter et les séances de médecine esthétique explosent.  De la gêne à l'obsession, du petit complexe à sa réduction grâce au bistouri… Tour d’horizon des complexes et de ce qu’ils nous font subir. 

À quoi reconnaît-on une personne complexée ? Qu’est-ce qu’un complexe ? Si vous vous posez ces questions, sachez que vous avez frappé à la bonne porte. Une personne complexée est un sujet qui est focalisé sur ses défauts - qu’ils soient réels ou totalement imaginaires. Cela peut entraîner un manque de confiance en soi, un sentiment d’infériorité, de la timidité, des troubles obsessionnels, voire un mal-être total. 

Sommes-nous tous complexés ? 

Il est indéniable qu’il existe autant de complexes que d’individus sur cette terre. Et oui, ça fait beaucoup ! Ce sont les complexes physiques qui restent les plus répandus. Ils sont, le plus souvent, centrés sur le poids, les seins, les fesses ou encore la forme du visage. Côté complexes mentaux, on retrouve souvent le manque d’intelligence, de culture et même de répartie. Qu’ils soient physiques ou mentaux, c’est le même combat : ils sont dus à une comparaison par rapport aux autres, au monde extérieur et à l’exigence qu’on peut avoir envers soi-même. 

Pour autant, et même si les complexes sont très récurrents, il est important de noter qu’il n’existe aucun complexe universel. On ne peut pas tous vouloir être maigre comme ce mannequin, ou musclé comme ce sportif. Les complexes varient en fonction de notre environnement, de nos exigences, de nos envies et des changements de vie qui peuvent, parfois, laisser apparaître de nouveaux complexes.

Si tout le monde est un jour ou l’autre concerné par les complexes, il est vrai que nous ne sommes pas tous sur le même pied d’égalité. Certains confient n’avoir aucun complexe. D’autres, au contraire, se trouvent être extrêmement complexés. Ils ne pensent qu’à ce “petit défaut”, ils réfléchissent à la façon de le supprimer. En revanche, sur le plan psychologique, il est impossible de déterminer un type de personnalité qui serait obligatoirement touché par les complexes, même si les personnes maniaques ou obsessionnelles peuvent en être plus sujettes. 

Quelle est l’origine de nos complexes ?

    1. La société et les autres ? 

Les complexes sont avant tout un phénomène social. Pourquoi ? Tout simplement parce que, pour bon nombre d’entre nous, nous regardons notre corps, notre visage à travers les autres. Nous nous comparons avec nos amis, notre famille, des stars des réseaux sociaux ou des inconnus dans la rue. Nous examinons comment les autres sont aimés et comment nous, nous sommes aimés. Ainsi, les complexes trouvent très souvent leur origine à travers le regard des autres ou l’image que nous renvoie la société dans laquelle nous évoluons. Par exemple, les femmes vont souvent être complexées par la taille de leur poitrine ou de leurs fesses suite à de multiples comparaisons avec d’autres femmes sur les réseaux sociaux ou dans la vie de tous les jours. Chez les hommes, beaucoup avouent souffrir du “syndrome des vestiaires”. Une perception anormale du corps, centrée sur le pénis, qui intervient le plus souvent dans des situations où les hommes sont entre eux, dans des douches communes, à la piscine ou après le sport, etc. L’homme qui souffre du “syndrome du vestiaire” est convaincu que son sexe est plus petit que celui des autres. 

    2. Adolescence, vieillesse… Zoom sur les changements de vie qui complexent 

Pour autant, les “autres” et la société ne sont pas les seuls responsables. En effet, le chemin vers une image de soi satisfaisante n’est pas uniquement lié à cette pression sociale. Bien souvent, un complexe peut aussi trouver son origine dans un changement de vie qui impacte le corps ou l’esprit. Par exemple, le passage de l’enfance à l’adolescence ou encore celui de la jeunesse à la vieillesse. Ces processus naturels peuvent être extrêmement douloureux et donner naissance à des complexes qui n’étaient pas présents auparavant. L’adolescence est très symptomatique de cela. Les hormones (que ce soit les œstrogènes ou testostérone) viennent transformer nos corps en des corps sexués. Ces corps sexués se doivent d’être esthétiques et dans la “norme”, afin d’accéder au jeu de la séduction où l’on pense, à tort, que seuls les “plus beaux” et les “plus forts” seront en mesure de séduire. 

Comment se libérer d’un complexe ? 

Il existe plusieurs moyens de se libérer d’un complexe. Il y a d’abord la façon psychologique : on peut se faire aider par un proche qui tentera de nous rassurer, demander l’aide d’un psy ou d’un professionnel de santé. Il y a également la manière physique en profitant de l'accompagnement d’un coach sportif. Enfin, il y a une manière plus radicale, celle d’effacer son complexe, grâce à l’aide d’un chirurgien ou d’un médecin esthétique. Le Dr Philippe Letertre raconte : “Parfois, j’ai des femmes qui viennent avec un bonnet A et repartent avec une nouvelle poitrine naturelle en adéquation avec leurs envies. Quand elles repartent, ce sont de nouvelles femmes. Elles sont transformées. L’acte et la motivation peuvent paraître superficiels et pourtant, il est indéniable que la chirurgie esthétique peut parfois sauver quelqu’un. Ce sont les transformations qui embellissent une personne, aussi bien physiquement que mentalement ou dans son moi profond.

Heureusement pour nous, la beauté est subjective, et telle est la clef d’une belle et bonne image de soi. Les artisans nous rappellent que l’exactitude des mesures est importante pour tout ce qui concerne le fonctionnel. Les artistes eux, par leurs œuvres, nous révèlent que le beau est tout sauf une somme de critères parfaits. Alors rassurons-nous et tentons d’apaiser nos complexes !

Conversation avec le Dr Philippe Letertre, chirurgien esthétique à Nice.

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